samedi 5 mars 2011

Luis Correia / Soure

Départ de Luis Correia le Samedi 26 février à marée haute vers 10 heures. Remontée du rio sans problème pour nous. Un autre bateau ( Caiperinha) a remonté une ancre abandonnée au fond de l'eau en même temps que la sienne !



Limite des eaux douce et salée : changement de couleur !




Le premier jour, pas de problème mais toujours le moteur. La première nuit les conditions deviennent difficiles avec des orages, de la pluie et un vent forcissant. Pas marrant. Nous aspirons à voir le jour! Nous savons maintenant ce que c'est que "le"pot au noir, temps que nous n'avions pas trop connu pendant la traversée de l'Atlantique! La deuxième nuit sera encore plus délicate avec les pêcheurs en plus et donc des filets! Nous avions décidé de faire cette dernière grande traversée du rallye avec d'autres bateaux: Antidote,Gaia, Gabian, Pythéas et Orénoque. Ayant touché un filet, nous avons évidemment prévenu les autres de suite mais trop tard pour Gaia qui a pris un filet dans les deux hélices des deux moteurs. Obligation pour lui de rester sur place, d'aller couper les filets et de se laisser dériver en attendant le lendemain matin pour plonger dégager les 2 hélices. Le grand stress pour Gaïa ! Gabian s'est proposé pour rester à côté d'eux, de même qu'Antidote. Nous avons continué très lentement notre route avec les autres bateaux avec la radio en veille pour garder le contact avec Gaïa, Antidote et Gabian. Les conditions de navigation n'étaient pas facile pour faire du sur place, Antidote se remettra en route doucement. Le lendemain matin, Antidote nous donna de bonnes nouvelles pour Gaïa qui avait pu remettre les moteurs en route mais nous n'avions pas prévu un courant et un vent contraire de 2 à 4 nœuds qui nous retardaient et nous empêchaient d'arriver le jour prévu.
Mer d'huile . .

La ZIC


Suite aux conditions météo exceptionnelles se pose le problème de l'essence pour certains bateaux! Gaïa, Antidote, Gabian et Pytheas décidèrent de rejoindre la côte pour bidonner. Orénoque a continué avec nous jugeant qu'il en avait assez pour arriver jusqu'à Soure.
La joie des pluies tropicales . . .

il ne fait pas tres chaud à l'équateur ! (il ne fait plus "que" 24° à cause d'un vent de Nord ! )


Nous avons appris ensuite par la radio qu'un bateau avait été touché par la foudre et que son moteur ne fonctionnait plus à cause d'un problème électronique. Il serait parti à la dérive sans l'aide d'un autre bateau qui le remorqua. Alazado eut lui un problème d'essence et put malgré tout rejoindre à la voile un bateau de pêcheur qui les dépanna en gazole. Mais quelle épreuve pour eux aussi !

Hasta Luego aussi eut un problème de barre et donc dut barrer pendant 3 jours.
D'autres voiliers ont eu divers "petits" problèmes . . .

La navigation Luis Correa – Soure restera dans les mémoires de tous ! ...


Mardi, le lever du soleil, malgré de nombreux nuages, fut bien différent des autres, la mer avait changé de couleur ! Cette eau brune nous annonçait déjà l'arrivée de cet immense fleuve qu'est l'Amazone...



Nous sommes arrivés avant la tombée de la nuit à Soure, Ouf ! Mouiller de jour est quand même plus facile ! Mais.. ( voir blog de Lucie ) http://lucie-sur-bakea.blogspot.com/

Les berges

Le mouillage devant Soure

Le ponton d'acceuil de Soure














A 4 h du matin, réveil brutal et obligation de fermer toutes les fenêtres à cause d'une averse tropicale ! Le matin, réveil sous la pluie et récupération de l'eau de pluie qui sera notre source d'eau dans l'Amazone, ne pouvant plus utiliser le dessalinisateur ! Comme, nous n'avons pas de pain ce matin, j'entreprends de faire des crêpes ce qui ravit les enfants ! Après cela il est temps de reprendre le CNED !

Le long de la berge : des buffles !
L'après-midi, nous sommes allés dans la ville, bien différente de ce que nous avions connu jusqu'à présent. Déjà, nous sommes sur une île, donc pas beaucoup de voitures, plutôt des motos, des vélos et des charrettes tirées par des buffles. Ça c'est une nouveauté pour nous, c'était plutôt des ânes que l'on voyait avant... D'ailleurs, notre premier repas, ce fut un steak de buffle avec du fromage local au dessus. Tout le monde a apprécié.(L'île est connue pour ses innombrables troupeaux de buffles. Cet animal, aussi énorme que doux, est utilisé par les habitants pour son lait délicieux ou sa viande primée, ainsi que comme moyen de transport). Les gens semblent sympathiques, nous avons acheté notre T-shirt pour le Carnaval qui commencera vendredi soir...Les explications suivront.

Nous avons mangé du buffle !


A vélo, ou en charrette à buffle

ou charrette "humaine"



Nous sommes donc sur l'île de Marajo.Marajo est la plus grande île fluviale au monde. Sa superficie 50.000 km carrés est plus grande que celle de la Suisse. Elle est divisée en deux régions de même taille : la partie est, qui est la région des champs immenses de savanes, des palmiers et des mangroves et la partie ouest qui est la région de la forêt équatoriale, peuplée d'oiseaux les plus divers et de singes, hantée par ce chant des grenouilles pendant la nuit - on dirait qu'elles chantent par dizaines de milliers. Il n'y a que deux saisons, climat équatorial oblige.
La nature ici constitue tout simplement un paradis interminable abritant dans un espace sans fin l'immense variété de la flore amazonienne.

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